La fonction de maire est un emploi quasiment à temps complet, quelque soit la taille de la commune.
Dans les communes rurales comme BEGUIOS (Pyrénées-Atlantiques), nous n’avons que très peu de moyens humains : une secrétaire de mairie qui effectue 8 heures par semaine. Tout le reste du temps, c’est au maire de gérer le quotidien : courrier administratif, traitement des mails, participations aux réunions (qui sont souvent dans la journée) , gestion et suivi des dossiers en cours, demande d’aide pour les projets, montage de dossiers, relationnel avec les administrés et réponses aux nombreuses sollicitations. …. la liste est loin d’être exhaustive !
L’équipe municipale (entièrement bénévole) est une aide plus qu’indispensable !
Pour autant, j’exerce mon mandat avec passion au détriment souvent de ma vie personnelle. Mon travail de maire est fait en dehors des heures de travail : entre midi et 14H, le soir, le samedi (et pour ma part régulièrement le dimanche matin).
Cette fonction a énormément changé ! Nous avons de plus en plus de travail (administratif) et de moins en moins de compétences. Bien souvent, les services de l’Etat sont là pour contrôler et rarement pour apporter des solutions.
Si nous voulons qu’à l’avenir des personnes soient motivées pour être maire (il en va de la survie de nos communes rurales, de cette belle France aux 36 000 communes, de cette France des Territoires), l’Etat doit revoir 2 points primordiaux :
– Un vrai statut de l’Elu (Revalorisation des Indemnités dans les petites communes, couverture sociale …)
– Assouplir cette “technocratie” notamment en matière d’urbanisme ou encore dans la gestion de l’eau.
En résumé : Faisons davantage confiance aux élus locaux et reconnaissons le travail qu’ils font si l’on veut continuer à créer des “vocations” !
Didier IRIGOIN
Maire de la commune de BEGUIOS
Vice-Président de l’association départementale des Elus Ruraux
Philippe Pemezec,sénateur des Hauts-de-Seine a dit :
La rémunération des élus locaux est une question centrale et une nécessité pour une vraie démocratie locale (sinon seuls les retraités et les professions libérales se porteront candidats).
– dans une commune de plus de 20 000 h, c’est un véritable job de chef d’entreprise, nécessitant pratiquement un temps plein, avec en indemnité l’équivalent d’un salaire de cadre moyen en début de carrière.
– dans une petite commune, de moins de 1 500 h, c’est un investissement de tous les instants, 24h/24, sans avoir les moyens humains et juridiques adéquats, pour une indemnité mensuelle de moins de 1 000 €.
Le système actuel est injuste et inefficace, pas assez progressif et offrant la même indemnisation à celui qui passe 1 h par semaine en mairie qu’à celui qui fait son job d’élu à plein temps.
Les élus communaux sont aujourd’hui les plus mal-traités des élus. Ils ne doivent qu’à leur passion et leur attachement pour leur territoire et ses habitants de poursuivre ainsi une mission parfois éprouvante, même si elle peut être gratifiante sur lke plan de l’épanouissement personnel.
Pour rencontrer dans mon mandat de secrétaire général de l’Association des maires de France de très nombreux maires et élus, je suis toujours frappé par cette passion et cet engagement, tout comme la solidarité que, le plus souvent, ils peuvent manifester entre eux. La plupart des élus rencontrés me disent que ce mandat a véritablement changé leur regard sur le monde, et sur leurs concitoyens, qu’ils en ont tiré une richesse humaine considérable.
Mais ce n’est tout de même pas une raison pour considérer qu’ils doivent rester de quasi-bénévole, alors même que la complexification croissante du contexte les obligent à passer de plus en plus de temps et à connaître de plus en plus de matières techniques. La revalorisation substantielle des indemnités des maires et adjoints des communes petites et moyennes est une absolue priorité de justice, ce d’autant plus que lesdites indemnités sont désormais purement et simplement assimilées à des salaires et taxes comme tel.
La fonction de maire est un emploi quasiment à temps complet, quelque soit la taille de la commune.
Dans les communes rurales comme BEGUIOS (Pyrénées-Atlantiques), nous n’avons que très peu de moyens humains : une secrétaire de mairie qui effectue 8 heures par semaine. Tout le reste du temps, c’est au maire de gérer le quotidien : courrier administratif, traitement des mails, participations aux réunions (qui sont souvent dans la journée) , gestion et suivi des dossiers en cours, demande d’aide pour les projets, montage de dossiers, relationnel avec les administrés et réponses aux nombreuses sollicitations. …. la liste est loin d’être exhaustive !
L’équipe municipale (entièrement bénévole) est une aide plus qu’indispensable !
Pour autant, j’exerce mon mandat avec passion au détriment souvent de ma vie personnelle. Mon travail de maire est fait en dehors des heures de travail : entre midi et 14H, le soir, le samedi (et pour ma part régulièrement le dimanche matin).
Cette fonction a énormément changé ! Nous avons de plus en plus de travail (administratif) et de moins en moins de compétences. Bien souvent, les services de l’Etat sont là pour contrôler et rarement pour apporter des solutions.
Si nous voulons qu’à l’avenir des personnes soient motivées pour être maire (il en va de la survie de nos communes rurales, de cette belle France aux 36 000 communes, de cette France des Territoires), l’Etat doit revoir 2 points primordiaux :
– Un vrai statut de l’Elu (Revalorisation des Indemnités dans les petites communes, couverture sociale …)
– Assouplir cette “technocratie” notamment en matière d’urbanisme ou encore dans la gestion de l’eau.
En résumé : Faisons davantage confiance aux élus locaux et reconnaissons le travail qu’ils font si l’on veut continuer à créer des “vocations” !
Didier IRIGOIN
Maire de la commune de BEGUIOS
Vice-Président de l’association départementale des Elus Ruraux
La rémunération des élus locaux est une question centrale et une nécessité pour une vraie démocratie locale (sinon seuls les retraités et les professions libérales se porteront candidats).
– dans une commune de plus de 20 000 h, c’est un véritable job de chef d’entreprise, nécessitant pratiquement un temps plein, avec en indemnité l’équivalent d’un salaire de cadre moyen en début de carrière.
– dans une petite commune, de moins de 1 500 h, c’est un investissement de tous les instants, 24h/24, sans avoir les moyens humains et juridiques adéquats, pour une indemnité mensuelle de moins de 1 000 €.
Le système actuel est injuste et inefficace, pas assez progressif et offrant la même indemnisation à celui qui passe 1 h par semaine en mairie qu’à celui qui fait son job d’élu à plein temps.
Les élus communaux sont aujourd’hui les plus mal-traités des élus. Ils ne doivent qu’à leur passion et leur attachement pour leur territoire et ses habitants de poursuivre ainsi une mission parfois éprouvante, même si elle peut être gratifiante sur lke plan de l’épanouissement personnel.
Pour rencontrer dans mon mandat de secrétaire général de l’Association des maires de France de très nombreux maires et élus, je suis toujours frappé par cette passion et cet engagement, tout comme la solidarité que, le plus souvent, ils peuvent manifester entre eux. La plupart des élus rencontrés me disent que ce mandat a véritablement changé leur regard sur le monde, et sur leurs concitoyens, qu’ils en ont tiré une richesse humaine considérable.
Mais ce n’est tout de même pas une raison pour considérer qu’ils doivent rester de quasi-bénévole, alors même que la complexification croissante du contexte les obligent à passer de plus en plus de temps et à connaître de plus en plus de matières techniques. La revalorisation substantielle des indemnités des maires et adjoints des communes petites et moyennes est une absolue priorité de justice, ce d’autant plus que lesdites indemnités sont désormais purement et simplement assimilées à des salaires et taxes comme tel.